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Hyper Canvas HQ
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Hyper Canvas HQ
Editeur : Edirol (Branche MAO de Roland)
Genre : Expandeur virtuel GM2 aux formats VSTi, DXi et Stand Alone
Note :
Prix : 190 € environ
Télécharger : Version d'évaluation sur le site d'Edirol


Après avoir soigné l'entrée de gamme avec son VSC-MP1, Edirol passe la seconde avec la gamme HQ, dont le module Hyper Canvas est le premier représentant. Utilisable sur Mac ou PC en tant qu'instrument VSTi ou DXi, ce dernier se révèle parfaitement compatible avec la norme GM2, somme toute assez proche du GS cher à Roland. Ce sont ainsi pas moins de 256 sons et 9 kits de batterie qui s'offrent à vous dans cet expandeur dont l'interface seule montre que L'Hyper Canvas et le VSC-MP1 ne boxe pas dans la même catégorie.

De la belle beauté

Avec ses tons bleutés et son graphisme photoréaliste cette dernière s'avère en effet beaucoup plus agréable à regarder que l'orange criard du kitsch MP1 . Reprenant l'aspect de la traditionnelle console de mixage Midi chère aux séquenceurs, celle-ci dévoiles 16 tranches correspondant aux 16 voies que peut gérer l'Hyper Canvas. Outre le couple fader/vu-mètre pour régler le volume, trois boutons rotatifs pour ajuster la reverb, le chorus et le panoramique, chaque tranche dispose également d'un bouton pour donner un aperçu de la sonorité sélectionnée et d'un autre qui donne accès aux fonctions d'édition avancée de l'expandeur. Le choix des sons s'opère très simplement par le biais d'un menu contextuel sur le nom de l'instrument. Dans la partie droite, on trouve un réglage du niveau général, assorti lui aussi d'un vu-mètre, ainsi que divers boutons qui donnent accès au paramétrage des effets, aux reglages systèmes ou à l'aide. Un bouton "Panic" fait enfin office de Reset des contrôleurs Midi, ce qui est toujours pratique lorsqu'on veut revenir rapidement aux sons de base et à leurs réglages standard.

Sous le capot

En allant faire un tour dans le paneau System Settings, on aura le loisir d'affiner l'accordage de l'expandeur mais aussi de limiter la polyphonie de la bête pour économiser des ressources machine. C'est l'occasion de voir que l'Hyper Canvas permet une polyphonie maximum de 128 notes, ce qui devrait s'avérer suffisant pour la plupart des utilisations. Ces valeurs restent d'ailleurs affichée continuellement dans la partie droite, de sorte qu'il est très facile les optimiser en fonction de la polyphonie réelle du morceau que l'on joue. Inutile en effet d'affecter une polyphonie de 128 notes, si votre séquence n'en utilise que 24, surtout si vous utilisez une restitution 24 bits/96 Khz qui demandera plus de travail au processeur...

Si, comme dit plus haut, chaque tranche dispose d'un contrôle pour ajuster la reverb et d'un autre pour le chorus. Il ne s'agit pour ces boutons que de doser les traîtements. Le paramétrages des effets proprement dit dispose de sa propre fenêtre, nomméé (Quelle coïncidence!) "Effects". 6 types de chorus et 6 types de reverb vous attendent ainsi, accompagnés des réglages habituellement dévolus à ce type d'effets. Sur la qualité des traîtements, rien à redire : ca fait largement l'affaire même si les plus perfectionniste et fortunés préféreront sortir en Dry pour confier ces traîtements à des plug-ins plus costaud et dont c'est la spécialité tels qu'en fournissant Waves ou TC Native.

Cuisine sonore


Reste maintenant à évoquer la partie la plus intéressante de l'Hyper Canvas : la fenêtre d'édition. Chaque instrument peut en effet être redéfini suivant plusieurs facteurs, à commancer par l'accordage de l'instrument, sa nature Mono ou Stéréo ainsi que les valeurs du Portamento débrayable ou l'étendue couverte par le pitch Bend et la modulation. Plus en rapport avec le son même que la programmation Midi, on pourra aussi définir l'Attaque, le Decay et le Relâchement de l'échantillon et profiter d'un filtre, d'un égaliseur 3 bandes et d'un vibrato pour sculpter le son ultime. Enfin, un réglage "Character" permet de prononcer un aspect plus métallique ou assourdi dans le son avec des nuances très intéressantes.La conjugaison de ces différents paramètres permet un nombre incroyable de variations et ce n'est pas un hasard si Edirol a laissé dans le menus contextuels du choix d'instruments une large place pour les presets de l'utilisateur.

Pour exemple, en bidouillant un son de piano, j'ai réussi à faire lever le sourci de ma copine qui lisait dans le salon et qui m'a demandé si je pouvait baisser mon chant de baleines! Bref, vous n'avez pas fini d'accoucher de nouvelles sonorités grâce à l'Hyper Canvas et même ce dernier ne peut pas à proprement parler concurrencer un synthétiseur tel que Reaktor, force est de reconnaître qu'il s'avère très maléable pour un expandeur.

Ingrédients de base

Reste à évoquer les sons de base pour tous ceux qui cherchent juste un kit General Midi de qualité. Le comparatif avec les sonorités du VSC-MP1 est sans appel : Les échantillons sont ici plus beaux, mieux définis et font pour certains parfaitement illusion. Cela est vrai pour les instruments acoustisques mais aussi pour les sonorités de synthés. Même pour ces dernières en effet, l'Hyper Canvas sonne bien là où le MP1 sonne "'cheap". Hélas, si l'ensemble est d'une qualité relativement homogène, il n'est pas sans ratage non plus. Ainsi, la caisse claire étouffée du kit de batterie standard sonne comme une boîte à rythme. Si les trompettes et trombones soli sont intéressant, les sections Brass et les guitares électriques sont assez moyennes. Les basses ne m'ont pas non plus particulièrement convaincues par leur manque de pêche, alors que c'est un élément relativement bien reproduit habituellement. Enfin, l'Hyper Canvas n'échappe pas au traditionnel écueil des violons soli. Sur ces derniers, il ne fait pas vraiment pire que la concurrence mais une chose est sûre : les samples de Peter Siedlaczek et Miroslav Vitous ont encore de beaux jours devant eux. Rassurez-vous tout de même, l'ensemble est plus que satisfaisant mais le problème est toujours le même pour les expandeurs : il supporte mal la comparaison avec une bonne collection de samples...

Démo de tête

Pour finir avec les critiques, j'aimerais aussi souligner la detestable politique d'Edirol qui consiste à offrir des versions d'évaluation insupportables pour les nerfs. Ce test a en effet était réalisé sur la démo du produit qui émettait un bip strident toutes les 10 secondes d'écoutes. Un silence intermittent, une ronflette ou plus simplement, un temps d'utilisation limité à 2 minutes par session auraient été préférables. Car j'avoue que juger des qualité du produit au travers de ce detestable hachage est une gageure qui portera fortement préjudice aux vente du logiciel si Edirol n'y prend garde. En dehors de ce facheux problème qui ne concerne que la version d'évaluation, il faut sinon bien reconnaître que l'Hyper Canvas est une réussite. Certes, il n'est pas donné mais il renferme suffisamment de perspectives sonores pour valoir l'achat. Si vous manquez de sons et que les diagrammes et autres cablages des synthés virtuels vous font peurs, vous tenez là une solution qui se révèle intéressante à plus d'un titre.

 


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