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ReValver
La modélisation
est à la mode comme en atteste le succès des instruments
virtuels B4, Pro V, Walfdorf PPG ou ReBirth. Dans le petit monde de la
guitare, il en est de même avec, depuis la sortie du fameux SansAmp,
l'émergence d'une nouvelle race de multi-effets : les simulateurs
d'ampli. Pod, Zoom et consors se livrent en effet une lutte sans merci
pour concentrer en une petite boîtes les amplis qui ont écrtis
les Marshall, Vox, Fender ou Mesa Boogie qui auxquels on doit les plus
belles heures de la musique électrique. Chaque module offre une façade photoréaliste où tout est paramétrable à la souris. Si cela a le mérite d'être intuitif, on regrettera juste de ne pas pouvoir entrer de valeur numérique au clavier pour avoir un contrôle plus précis des paramètres. On déplorera aussi le fait qu'en dépit de l'approche réaliste de l'interface, le fonctionnement du logiciel ne soit pas des plus évidents : il est très dur, voir impossible, d'obtenir des sons corrects rien qu'avec 1 préampli, 1 ampli de puissance et 1 simulateur de HP. Comme le montrent les nombreux presets " d'usine ", il faut empiler jusqu'à 7 ou 8 éléments pour approcher le son d'un combo Marshall, ce qui complique assez les choses et oblige à scroller sans cesse avec la souris pour modifier tel ou tel paramètre. Les sons fournis sont parmi les meilleurs que j'ai pu entendre sortir d'un logiciel : on approche vraiment d'une modélisation réussie même si de nombreux déafuts viennent gâcher la fête. De manière général, le son produit est assez brouillon et manque singulièrement de graves. De plus, il faut pour la plupart des presets recourir à une normalisation sur l'élément Trim qui se révèle bien fastidieuse en l'absence d'automatisation. Parmi les effets se trouvent un compresseur : on aurait aussi aimé avoir un limiteur pour compenser ce détail. Le nom des presets comme des modules est aussi assez obscur mais ce sont sans doute des affaires de copyrights quyi empêche Alien Connections de faire explicitement référence aux noms des amplis émulés. Vous vous en doutiez, le jeu Live est à proscrire car même avec une machine puissante et en utilisant le plug-in en Stand Alone, on n'évite pas les problèmes de latence. On peut certes optimiser les réglages pour économiser les ressources processeur : Sortie Mono plutôt que Stéréo, définition à 22 Khz au lieu de 44 et ramener au minimum la valeur de la période de rafraichissement. Ce dernière réglage aura pourtant une mauvaise influence sur le son qui se chargera de parasites et de variations de niveau sonore par paliers brutaux. Enfin, on regrettera que certains effets ne soit pas de très grande qualité, à l'instar de l'Auto-Wah. Or, il est impossible d'intercaler un plug-in externe entre les modules. Le chaînage est évidemment possible à l'intérieur d'un séquenceur mais on imagine mal l'intérêt d'une Auto-Wah après un compresseur Concluons ce test en répondant à la fatidique question : ReValver est-il une alternative valable à un multi-effets hardware ou même, soyons fous, à un vrai ampli ? La réponse est Non car il y a trop de latences et le son n'est pas encore la hauteur de l'un comme de l'autre. Néanmoins et malgré tous les défauts qu'on peut lui trouver, le logiciel est très prometteur et il est l'un des meilleurs (sinon le meilleur) du genre. Un récent deal avec Cakewalk porte sur l'intégration de ReValver dans le séquenceur Sonar (un concurrent pour les Reason et autres Storm). Gageons qu'en bénéficiant des recherches de l'éditeur de Cakewalk FX2 (autre simulateur d'ampli virtuel) et en corrigeant quelques points dans son ergonomie, le logiciel devrait faire un malheur. A suivre donc
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