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eJay Rap, Dance & Rave
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eJay Rap, Dance & Rave
Editeur : PXD
Genre : Tracker audio
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Encore un tracker! Ca devient lassant... Et pourtant, E-jay doit bien avoir quelque chose de génial puisqu'il a rencontré un énorme succès et qu'il arrive à présent à sa deuxième version... L'idée (originale?) de PXD, c'est de décliner un tracker de base pour l'adapter à 3 styles de musique différents : Dance, Techno et Hip-Hop.

Chaque logiciel a donc des petites particularités comme vous le voyez :

* Dance E-Jay 2, dans toute récente version Millenium, vous met aux commandes d'une boîte à ryhtmes synthétiques (Groove Generator), d'un encodeur au format MP3 ainsi que de plus de 3000 samples Dance, House, Latin Dance et Trance.

* Rave E-Jay 2 offre un éditeur de sample (Hyper Generator) et 3500 samples Techno/House/Jungle.

Chacun de ces deux logiciels dispose de 16 pistes stéréo, d'une table de mixage, d'une section d'effets (Echo, amplitude, distorsion, résonance) et permet de jouer sur le Time Stretching et le Pitch Shifting.

* Hip-Hop E-Jay, quant à lui toujours en version 1, ne dispose que de 8 pistes mais permet d'enregistrer sa voix et de s'amuser avec deux platines virtuelles, grâce auxquelles vous pouvez remixer deux de vos compositions en jouant sur le pitch et faire du scratch virtuel (marrant au début mais un gadget tout de même). Sorti dans une version "SuperPack", il est accompagné de plus de 3000 samples Gangsta rap, east et west coast, RNB, Soul, Funk, Oldschool, Hardcore, unplugged…

Tout cela est bien beau et, pour ne rien gâcher, les samples fournis avec les logiciels sont de bonne qualité. Notons d'ailleurs que PXD vient de sortir un CD suplémentaire de 3000 sons couvrant tous les styles chers à la gamme.

Mais... cela n'empêche pas la dynastie E-Jay d'avoir des défauts dont certains sont plus ennuyeux que d'autres.

En premier lieu, l'interface, digne de Fisher Price, sent bon le fun d'un concept grand public sans toutefois égaler la convivialté plus sobre et grisâtre d'Acid. Ambiance : On est jeune, on fait de la techno avec des couleurs qui flashent! Yeah Man! Certes, ce reproche est très subjectif et certains trouveront peut-être à leur goût le design Fanta orange/Fanta citron de l'interface.

En revanche, aucun utilisateur ne pourra nier qu'E-Jay se débrouille très mal avec les fichiers audio standards. Sans doute pour éviter de se faire piller sa banque de sons par les utilisateurs de produits concurents, PXD a opté pour un format audio propriétaire et c'est bien dommage. D'une part parce qu'on ne peut pas retoucher ces samples sous un éditeur audionumérique quelconque, d'autre part parce qu'il faut passer par une procédure d'import fastidieuse chaque fois que l'on veut utiliser un fichier WAV dans sa composition. On est ainsi très loin de l'ergonomie d'un explorateur à la Music Maker.

Le dernier grand défaut, à mon sens, de la gamme E-Jay tient dans son concept même : Faire un logiciel dédié à telle ou telle musique, c'est à la fois cloisonner l'horizon artistique de l'utilisateur et, du même coup, vendre trois produits incomplets là où on pourrait en vendre un complet. A l'heure où la musique est au métissage et au mélange des genres, c'est vraiment dommage : Cette idée, par exemple, que le rapper et le musicien techno ne peuvent pas partager les mêmes outils est vraiment absurde. PXD dira aux mécontents d'acheter les 3 softs, moi je leur dirais d'aller voir en face où l'on peut trouver mieux pour moins cher.

En conclusion donc, si ces trackers disposent d'indéniables qualités, on a la désagréable impression qu'ils sont plus le fruit d'un concept marketing que de réels outils de créations. Si vous n'ambitionnez que de faire de la Dance pour "épater vos amis", c'est l'idéal. Si par contre vous avez envie d'expérimentations et de liberté de création, passez votre chemin, ici y'a pas grand chose à voir.

 


© Arnaud CUEFF 1999-2002, tous droits de reproduction et de diffusion réservés