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Sonar
Pour
des raisons marketing et surtout parce qu'il constitue un tournant essentiel
dans la gamme de séquenceurs américains, Cakewalk Audio Pro 10
a été rebaptisé Sonar. Evolution
majeure de ce qui était déjà un excellent logiciel,
Sonar amène en effet son lot de nouveauté et place de nouveau
Cakewalk en sérieux rival d'eMagic et Steinberg.
Nouveautés
neuves
Première
de ces nouveautés et non des moindres : le logiciel permet d'utiliser
des instruments virtuels au format DXi. N'ayant pas accès à
la technologie VST de Steinberg pour des raisons de brevets, Cakewalk
a en effet développé un système similaire basé
sur Direct X, l'API de Microsoft. Un tel pari pourait certes paraître
risqué quand on sait l'ominprésence du standard VST sur
le marché mais le soutien de grands éditeurs de plug-ins
tels que Native Instruments, Bitheadz ou Koblo a de quoi rassurer sur
ce point.
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Mais
les DXi ne sont loin d'être la seule nouveauté apportée
par Sonar. Poussant la logique du plug-in jusque dans le MIDI, Cakewalk
s'est en effet associé à Ntonyx pour proposer des modules
d'arrangement tout à fait remarquables. Grace à Rythm'n
Chords ou à Stylizer, vous aurez ainsi la possibilité
de programmer des séquences MIDI complexes avec un minimum
d'efforts. Jugez plutôt : pour réaliser un accompagnement
de guitare sèche en Strumming, il suffit d'appliquer le plug-in
Rythme'n Chord à une piste, de définir le motif rythmique
à utiliser et de renseigner le séquenceur sur la progression
d'accord. Résultat : vous obtenez en quelques clics un accompagnement
MIDI très convainquant qui aurait demandé des dizaines
d'heures de programmations s'il avait fallu le réaliser sous
Cubase ou Logic... |
Et
on retrouve cette même volonté de simplicité
dans la gestion de l'audio : S'inspirant d'Acid, un des logiciels
les plus ergonomiques qui soit pour l'arrangement de boucles, Sonar
dispose d'un Loop Editor qui détecte automatiquement le tempo
BPM d'un fichier audio et le synchronise à votre morceau
grâce aux bienfaits d'un Timestretching en temps réel.
Couplée
aux capacités d'arrangement décrites avant, cette
gestion des boucles audio permet de construire un morceau très
rapidement et avec une grande convivialité. A ce titre, Sonar
inaugure une nouvelle façon d'aborder la séquence
musicale sur ordinateur en se rapprochant plus que jamais des musiciens.
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Un
bel héritage
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Le
reste du logiciel (Score Edit, event List, etc.) est moins révolutionnaire
puisqu'il reprend toutes les fonctions qui faisaient la force de Cakewalk
Audio Pro. Parmi elles, rappelons que le langage CAL permet de faire
des macros audio à l'instar de Visual Basic dans Office. Grâce
à cette possibilité, vous pouvez étendre les
fonctions du logiciel mais aussi le personnaliser : si vous n'êtes
pas satisfait de l'interface par défaut, rien ne vous empêche
d'en créer une de toutes pièces, en disposant potars,
curseurs et autres vu-mètres selon vos préférences.
C'est un gadget, peut-être, mais un gadget qui augmente le confort
d'utilisation, donc la rapidité, donc la productivité.
Cette fonction est en outre diablement pratique pour gérer
une extension hardware avec une interface qui soit la parfaite réplique
de sa façade... |
Du
point de vue cosmétique, malgré un petit lifting bien
venu, on reconnaît encore distinctement ça et là
l'interface grisâtre des Cakewalk précédents et,
à peu de choses près, les commandes sont demeurées
à la même place.Côté moteur enfin, c'est
là aussi un grand bonheur car, n'étant pas issu d'un
portage de logiciel Mac comme Cubase et Logic, Sonar s'avère
beaucoup plus stable sous Windows que ses petits camarades. |
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Conclusion
Vous
l'aurez compris, Sonar est un excellent séquenceur, novateur sur
bien des points là où Cubase et Logic se ressemblent de
plus en plus. Pour sa grande convivialité, je le conseillerais
vraiment aux débutants en MAO ou à ceux qui attendent d'un
séquenceur qu'il leur permette de vite mettre en formes leurs projets.
Toutefois, l'aspect arrangeur du logiciel pourra être perçu
comme trop contraignant pour certains et se révèlera assez
inutile pour les amateurs de musique électronique. De plus, il
faudra voir si le format DXi parvient vraiment à s'imposer dans
un univers dominé par VST. Quoi qu'il en soit, le mieux pour vous
faire un avis est encore de l'essayer...
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