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Le Macintosh (Mac)

Le Mac

Une référence indéniable

C'est la machine utilisée par la quasi-totalité des professionnels de la musique. Associée à des solutions Soft / Hard telles que Pro Tools, elle offre un outil puissant et convivial qu'aucun PC, jusqu'alors, n'était en mesure d'égaler. Acheter un Mac pour faire de la MAO, c'est donc faire confiance à une machine qui dispose d'une grande expérience dans ce domaine (les Macs furent les premiers ordinateurs à jouir de capacités Midi ou audio aux côtés des Ataris et autres Amiga), mais c'est aussi acheter une machine qui a une identité : face à la grisaille anonyme du PC, Apple joue sur la couleur et le design pour attirer à lui ceux qui sont rebutés par l'austérité des ordinateurs.

Un ordinateur qui a du caractère

Au delà de cette simple question d'esthétique, le Mac dispose aussi d'une image contestataire qu'Apple ne se lasse pas de rappeler dans sa communication. Acheter Mac, c'est "penser différemment", se dresser contre le conformisme induit par l'hégémonie du PC et ainsi, défier Microsoft et son impérialisme commercial.

Apple est même allé jusqu'à utiliser les images d'Einstein, Ghandi, Luther King, Che Guevara ou Picasso pour venter les mérites de ses produits. Une façon comme une autre de bien se faire voir face aux Microsoft et autres Intel qui ont fortement négligé l'image qu'ils donnaient au public.



Cette publicité rend parfaitement compte de l'image de contestatire que tente d'imposer Mac.

Dès MacOS 1, toutes les grandes idées sont déjà là : icône, fenêtres, bureau et même corbeille...

Apple : Pionnier de l'informatique

Fort heureusement pour Apple, cette image n'est pas sans fondements et la société a effectivement joué le rôle de pionnier à une époque où l'informatique familiale et multimédia n'en était qu'à ses balbutiements: Les Macs furent parmi les premiers ordinateurs à intégrer une souris et ils furent aussi les premiers à recourir à un système d'exploitation entièrement graphique, reposant sur un système de fenêtrage intégralement pompé par Bill Gates pour Windows. et c'est sans parler des technologie innovantes que sont Quicktime ou encore le Firewire qui permet des échanges de données à très hautes vitesse. Bref, autant dire que c'est à Apple qu'on doit de nombreux aspects des des ordinateurs multimédia actuels, PC y compris. Or, si d'un point de vue historique comme du point de vue de l'image, le Mac a tout pour s'imposer face au PC, il ne détient que 2,7% de parts du marché français au 31 juillet août 2001 (Source : IDC France 2001 ). Et cette apparente anomalie n'est pas le seul fait de Bill Gates.

Les raisons du naufrage

Une des premières causes de cette déconfiture tient en effet au fait qu'Apple n'a jamais consenti à ouvrir les brevets de ses technologies pour que ses ordinateurs soient clônés comme ce fut le cas pour IBM et les PC. Pas de concurence implique peu d'émulation et donc, des machines chères, beaucoup trop chères pour ne pas être élitistes. A l'heure où le moindre PC à 5000 francs est vendu avec un écran 17", Apple continue ainsi de fourguer des iMac à 7000 francs dépourvus de lecteurs de disquettes et équipés d'un écran 15"... Sachez en outre que si le moindre PC de supermarché permet un upgrade facile des composants, les iMac sont très limités sur ce point. Si vous désirez acheter un Mac qui puisse évoluer, il faut donc vous tourner vers les G4, dont l'entrée de gamme se fait à 13000 francs sans écran! Autant dire qu'Apple s'adresse exclusivement aux couches favorisées de la société avec de tels tarifs au mépris du français moyen et de l'étudiant désargenté. Conséquence : pendant que le Mac s'est assuré la clientèle des BoBos, des artistes et des professionnels du graphisme et de la musique, le PC, en dépit de son ergonomie laborieuse, est devenu la machine populaire par excellence et l'offre logicielle de réagir en fonction.


Jouer sur Mac devient de plus en plus dur : les quelques produits qui sortent arrivent avec un retard considérable par rapport à l'univers PC et consoles...

Pas une machine pour petits joueurs...

Le Multimédia de loisir et les jeux vidéos ont ainsi quasiment disparu de l'univers Macintosh où ils ne rencontrent pas de public suffisant pour amortir les frais de développement. Certes, si vous voulez vous cantonner à Cubase, Logic, Illustrator ou Photoshop, cela ne vous posera pas de problème mais si vous êtes un tant soit peu joueur ou que vous prévoyez d'acheter cet ordinateur aussi pour vos enfants, il vaut mieux oublier le Mac car quand les jeux arrivent sur cette plateforme avec un décalage de 6 mois à 2 ans par rapport à l'actualité microludique sur PC. Quand ils sont portés...

En outre, cette situation n'a rien de rassurante pour l'avenir financier d'Apple : Sachant que les profits dégagés par l'industrie des jeux vidéo ont dépassés ceux du cinéma et qu'il est question qu'ils dépassent aussi ceux de la musique dans les années à venir, autant dire que le Mac s'est fermé quelques portes que le PC a poussées depuis bien longtemps.

Erreurs de parcours

Pour ne rien arranger, Apple a récemment fait des choix technologiques très discutables et les mauvaises langues diront qu'on ne peut pas être aussi appliqué sur le fond quand on s'attache autant à la forme. J'en veux pour preuve la quasi-escroquerie du G4 Cube qui proposait une machine dépassée à un prix exhorbitant au seul nom d'un design novateur. A côté de cela, la disparition du lecteur de disquettes et la souris aussi minuscule que technologiquement retardée (un seul bouton) font grincer quelques dents. Tant de choses qui font espérer qu'Apple arrête de jouer les Philippe Stark pour redevenir le constructeur informatique innovant qu'il fut autrefois...

Ne noircissons pas trop le tableau cependant car en dépit de sa politique contestable, Apple propose tout de même des produits de grande qualité et qui ne décevront pas les utilisateurs qui peuvent y mettre le prix. Argument de taille par rapport au PC : la fiabilité.

Plus stable qu'un PC...

En effet, si le non-partage des brevets est une erreur stratégique, cette politique est aussi une aubaine lorsqu'on considère ce qu'elle implique : Apple n'a à être compatible qu'avec lui-même et évite de la sorte tous les conflits matériels si courants sur PC. Le système d'exploitation MacOS se montre par conséquent bien plus stable que Windows 95/98/SE/Me et parfaitement multitâche depuis sa dixième et dernière version en date. Pour cette raison, de nombreux utilisateurs agacés par les plantages et les écrans bleus de Windows ont finalement décidé de casser leur tirelire pour passer sous Mac.

...Jusqu'ici!

On ne peut toutefois pas être mauvais tout le temps et Microsoft, d'abord avec Windows 2000 puis avec Windows XP, a fait un effort notable pour doter les PC d'un système d'exploitation aussi fiable et ergonomique que Mac OS. De ce fait, Apple est en train de perdre le dernier argument qui lui tenait la tête hors de l'eau et lorsqu'on sait que Microsoft détient des actions d'Apple, on peut s'interroger sur l'avenir réel de la firme à la pomme.

Conclusion

Reste que si vous avez de l'argent et que vous ne voulez faire que de la création numérique, le Mac est une excellente machine qui associe simplicité d'emploi et performances. Il dispose en outre de logiciels qui n'ont pas leur équivalent sur PC comme le célèbre séquenceur Digital Performer. Quant à savoir si ce seul détail doit être un motif de choix, c'est une autre paire de manches. Le portage récent du Pro Tools de Digidesign sous Windows montre que les grands acteurs de la MAO commence à considérer le PC différemment et, dans cette optique, il serait très étonnant que Mark of the Unicorn persiste à développer pour le Mac uniquement.


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